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Qu’est-ce que le tourisme à vélo et combien rapporte-t-il en France selon la FFCT ?

La FFCT propose une synthèse des résultats de son “observatoire du tourisme à vélo” et de son étude sur la “consommation et les retombées économiques du vélo en France”. Si elle ne répond pas entièrement aux promesses de son titre, cette étude a deux mérites : celui de nourrir le débat sur la sémantique et d’estimer le poids économique de la pratique fédérale. Décryptage.

Sur le papier, l’objectif de la FFCT est clair. Elle entend apporter des éléments de réponse à l’échelle nationale sur le niveau de pratique du vélo par les Français et sur leurs retombées économiques. La fédération cherche donc à répondre à la question épineuse : combien rapporte le tourisme à vélo en France ? Voir même, combien rapporte le vélo en France ?

Dans les faits, trois publics sont au cœur de l’étude de la FFCT : la population française de plus de 18 ans (1148 répondants), les pratiquants non licenciés (2016 répondants) et les licenciés FFCT (11 700 répondants). Si cette démarche apporte des éléments de cadrage intéressants, elle interroge aussi sur ce qu’est le tourisme à vélo, titre de celle-ci.

La plus grande partie des résultats compare deux profils : les pratiquants et les licenciés FFCT. Un pratiquant dans cette étude est défini comme une personne ayant réalisé au moins six sorties d’au moins une heure en loisirs dans l’année. Mais quid des cyclistes qui ne font jamais du vélo dans l’année et découvrent le pays à bicyclette le temps de deux ou trois jours seulement ? Un pratiquant ou un touriste à vélo tel que l’apprécie la FFCT ne correspond-t-il pas plutôt à un cycliste de loisirs régulier selon d’autres appréciateurs ?

Autre précision importante, une partie de l’étude est réalisée sur la base d’un « panel représentatif de la population française de plus de 18 ans ». N’ayant pas connaissance des critères de segmentation de l’échantillon ni du questionnaire, il est difficile de juger de la fiabilité des résultats. Certaines données présentées rejoignent d’autres sources connues et d’autres semblent plus sujettes à caution pour Vélo & Territoires.

Si l’étude ne répond pas entièrement aux promesses de son titre, elle nourrit le débat sur la sémantique et montre que les pratiquants du vélo loisirs (licenciés ou non) génèrent des retombées économiques pour les territoires.

Stéphanie Mangin

Observatoires