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Seine à vélo : l’apport des agences d’urbanisme

« Les retombées économiques de la Seine à vélo, une fois développée, sont estimées entre 10 et 17 millions d’€ par an », annonce Patrice Duny, directeur de l’Aucame. Le 23 novembre, la coopération des agences d’urbanisme sur la Vallée de la Seine a organisé son 2ème colloque sur le thème de la Seine à vélo en réunissant 150 participants. L’occasion de balayer les enjeux de cet itinéraire en cours de réalisation et de dévoiler les préconisations des agences sur les continuités écologiques, les connexions intermodales et les potentialités touristiques. Les DRC y étaient présents au titre de leur accompagnement à la structuration de la V33 / la Seine à vélo.

Quels enjeux pour la Seine à vélo ?

Pierre à l’édifice de la Seine à vélo, l’étude de la coopération des agences d’urbanisme « Véloroute des bords de Seine, levier de développement des territoires », vise à nourrir la réflexion globale sur le projet. A travers une approche pluridisciplinaire, elle propose une vision d’expert sur les enjeux écologiques, économiques et touristiques de l’itinéraire. Son but ? Favoriser la mise en continuité de la véloroute, condition même à son existence, et alimenter les réflexions d’une gouvernance et d’un partenariat à construire. « La Seine à vélo a besoin d’une continuité dans le pilotage du projet » explique Fouad Awada, directeur général de l’IAU d’Île-de-France, « le travail des agences apporte des éléments pour nourrir les réflexions en ce sens ». La diversité des acteurs et des démarches engagés sur ce sujet dresse le même cas : la nécessaire mise en place d’un comité d’itinéraire pour la Seine à vélo. Les collectivités concernées semblent y être favorables et devront le confirmer dans les prochains mois, dans le cadre des travaux animés par les DRC.

Le paysage : élément clé de la Seine à vélo

Convaincues de la valeur ajoutée de la Seine à vélo pour la Vallée dans son ensemble et de l’importance de sa composante paysagère, les agences d’urbanisme posent le débat. Comment préserver et mettre en valeur le patrimoine de la Seine à travers une véloroute ? Comment garantir la stabilité des berges par des techniques végétales ? Comment rendre accessible le patrimoine naturel de la Seine aux touristes à vélo tout en préservant les milieux ? Les réponses sont souvent à adapter au contexte local. Quelques recommandations générales : privilégier un itinéraire légèrement éloigné des berges pour participer à leur préservation ; opter pour des techniques végétales de stabilisation des berges ; susciter une adhésion du public à la richesse environnementale de la Vallée via des panneaux d’information par exemple ; et lorsque cela est possible, prendre en compte la variable paysagère dans la définition et la réalisation de la véloroute. « La véloroute a la capacité de faire naître une identité territoriale à même de donner à voir les milieux de la Seine. Pour cela il faut inventer des solutions, créer du lien entre la véloroute et la restauration écologique et susciter une adhésion locale, un attachement à ces écosystèmes séquanais », témoigne Stéphanie Moussard du GIP Seine aval.

Marketing territorial et identité de la Seine à vélo

Quelles sont les valeurs de la Seine à vélo ? Quelles sont ses clientèles cibles et leurs attentes ? Comment développer son implantation territoriale pour y répondre ? La Seine à vélo a besoin d’une identité et d’un positionnement marketing autour d’une ou de deux thématiques fortes et fédératrices. Cela fait partie des recommandations prioritaires identifiées par les DRC dans leur diagnostic réalisé en juillet 2016. L’identité de marque globale de l’itinéraire devra être partagée et portée par un collectif. Elle a donc besoin d’une gouvernance adaptée. Attention toutefois à ne pas survendre un itinéraire qui n’existe pas encore ! Les outils de communication devront être transparents sur l’état d’avancement de l’itinéraire. Dans un premier temps et pour susciter l’adhésion au projet, une communication institutionnelle pourra se développer et préparer le terrain pour une communication grand public et touristique. Il est également important que le projet soit porté par des acteurs locaux, économiques et les habitants.

Travaux des agences d’urbanisme : une démarche concertée

La coopération des agences d’urbanisme de la Vallée de la Seine qui regroupe les agences de Caen, du Havre, de Rouen, d’Île-de-France et de Paris (AUCAME, AURH, AURBSE, IAU, APUR), a consacré sa réflexion 2016 à « la Seine à vélo, levier de développement durable de la Vallée ». Cofinancés par le CPIER Vallée de la Seine, fruit d’une coopération Etat-Région, ces travaux sont complémentaires de ceux confiés aux DRC sur la mise en place d’une dynamique partenariale pour l’itinéraire. Ces deux logiques alimentent le projet de la Seine à vélo. Le colloque du 23 novembre a réuni des acteurs très divers : représentants des collectivités, des agences d’urbanisme, acteurs économiques et élus locaux, représentants de l’Etat et associations. Une forte mobilisation qui témoigne de l’intérêt général porté à ce projet d’envergure.

Agathe Daudibon

Plus d’information sur l’itinéraire V33 / la Seine à vélo.

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