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Erdre & Gesvres utilise la DSIL pour ses projets vélo

La Dotation de soutien à l’investissement local (DSIL) peut financer des projets vélo : 100 millions d’euros par an sont fléchés sur les projets du Grand Plan d’Investissement, dont les mobilités durables. Le gouvernement vient d’annoncer par ailleurs une hausse d’un milliard d’euros de la DSIL en 2020 à l’égard de la crise économique et sanitaire à affecter à des projets en faveur de la transition écologique, dont la réalisation d’aménagements cyclables de transition. Vélo & Territoires met à disposition de ses adhérents une note de synthèse sur les dotations de l’État et propose un témoignage de la communauté de communes d’Erdre & Gesvres en Loire-Atlantique sur ce sujet.

  • Vélo & Territoires : Pouvez-vous présenter la politique cyclable de votre territoire et les projets qui ont bénéficié de la DSIL ?

Wilfried Braud, responsable mobilités à la communauté de communes Erdre & Gesvres : De nombreux projets vélo ont été identifiés dans les plans d’actions communales pour les mobilités actives et notre plan vélo. Les communes ayant la compétence voirie ont développé des projets en cohérence sur tout le territoire. 50 % des déplacements des habitants sont réalisés au sein de la communauté de communes et 40 % font moins de 3 km. C’est pourquoi le vélo et les modes actifs ont toute leur place sur notre territoire. Notre objectif ? Réaliser les 60 km d’itinéraires cyclables inscrits à notre plan global de déplacements en dix ans.

En 2018, nous avons acquis la compétence pour aménager des liaisons cyclables entre les communes. Trois itinéraires cyclables d’intérêt communautaire co-financés par la DSIL sont réalisés. Inscrites à notre schéma cyclable, ces liaisons ont plusieurs vocations : relier les communes à la gare de Nort-sur-Erdre pour favoriser l’intermodalité vélo+train, faciliter les déplacements domicile-travail-école et améliorer l’attractivité touristique du territoire.

©Communauté de communes d’Erdre & Gesvres
  • De quels financements avez-vous bénéficié pour réaliser ces aménagements ?

Les financements sont déterminants pour notre territoire, c’est pourquoi un poste mutualisé avec les communes à temps plein est consacré à la recherche de financement au sein de notre Communauté de communes. Nous avons pu mobiliser huit sources de financement pour la réalisation des trois tronçons (DSIL, DETR, fond mobilités actives, contrat régional, soutien départemental, appel à projets  Vélo et Territoires de l’ADEME, contrat de transition écologique et fonds propres). La diversité des sources de financement nous permet de concevoir et de mettre en place des projets ambitieux et de soutenir un réseau cyclable cohérent. À l’échelle de notre communauté de communes (plus de 60 000 habitants), il est très rare de pouvoir développer de tels projets. Nous avons su nous doter des moyens humains et financiers à la hauteur de la demande des habitants et les partenariats ont été déterminants. Sur la période qui démarre, nous souhaitons défendre l’inscription du vélo dans les programmes européens 2021-2027 grâce à l’argumentaire de Vélo & Territoires.

  • Quel montant de DSIL avez-vous obtenu ?

La DSIL finance des opérations vélo qui s’inscrivent dans « le développement de plateformes de mobilité et les aménagements et installations pour la pratique de mobilités actives ». À travers notre plan vélo, nous touchons 100 000 euros de DSIL en 2020. Un conseil ? Un contact régulier avec les services de l’État est un plus car cela permet une interconnaissance des besoins et facilite la naissance de nouveaux projets.

  • Selon vous, est-il particulièrement intéressant de mobiliser la DSIL pour les territoires périurbains ?

La DSIL est un dispositif très intéressant puisqu’il revient chaque année. Cela permet, en fonction de l’avancement des projets, d’être souple et de s’adapter à la réalité du chantier. Le temps d’instruction de ce mécanisme est rapide (un mois environ).

  • Quelle place souhaitez-vous donner aux modes actifs en cette période inédite ?

En 2015, la part modale du vélo était de moins de 1 % sur notre territoire, celle des voitures de 60 %. Cependant, nous sentions un réel engouement depuis quelques années. Nous avons mis en place en 2019 un service de location de vélos classiques et à assistance électrique (Véloce), nous prévoyons des ateliers de (re)mise en selle employant des personnes en réinsertion professionnelle… Véloce connait un véritable succès et nous réfléchissons à le renforcer.

  • Vous adhérez à Vélo & Territoires, qu’apporte ce réseau à votre collectivité ?

Les Rencontres Vélo & Territoires et les autres événements permettent le partage de connaissances et de bonnes pratiques et de rencontrer des homologues pour des échanges toujours constructifs. Les argumentaires produits par le réseau sont très précieux pour porter les projets cyclables auprès de nos élus. Enfin, notre adhésion nous a permis d’approcher le comité d’itinéraire de La Vélodyssée qui traverse notre territoire.

Propos recueillis par Violette Lallouet

Politiques cyclables