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Vélo & Territoires s’embarque pour le développement de l’intermodalité

Le manque d’interopérabilité entre le vélo et les transports collectifs est un frein au développement du vélo dans les territoires. C’est aussi un frein au déploiement d’un système de mobilité complet et inclusif. Sous l’impulsion de ses collectivités adhérentes, Vélo & Territoires entame en 2020 une étude pour favoriser le développement de l’intermodalité vélo-transports collectifs. Ce projet vise à identifier des pistes d’action à court terme pour les territoires. Il ambitionne également de poser les jalons d’une véritable stratégie nationale pour améliorer les liens entre le vélo et les autres modes de transport, en particulier les trains et les cars.

Intermodalité vélo-transports collectifs, de quoi parle-t-on ?

Depuis de nombreuses années, les politiques de mobilité des collectivités se focalisent sur le développement des transports collectifs. Les avantages de ces services en termes de maillage territorial et de coût pour les usagers sont indéniables. Mais les infrastructures de transports collectifs ne suffiront pas à créer un système de desserte fine complet. Dans cette perspective, les collectivités s’attachent à proposer aux usagers un éventail de solutions de mobilité pour aller d’un point A à un point B : modes actifs, dont le vélo, transports à la demande, autopartage… Combinées entre elles, ces solutions constituent une alternative viable à l’autosolisme. L’intermodalité, c’est cette combinaison de différentes solutions au cours d’un même trajet. Le vélo dans tout ça ? Il peut jouer un rôle primordial dans ce système, en tant que premier et dernier maillon de la « chaîne de déplacement ». En théorie, l’intermodalité vélo-transports collectifs constitue une alternative idéale : flexible, économique, écologique. En pratique, elle est cependant marginale : les infrastructures, les services et les équipements dédiés aux vélos sont inégalement répartis dans les territoires et ne permettent pas de proposer une offre de mobilité « sans coutures ».

Une demande appuyée des cyclistes de plus en plus nombreux

La pratique du vélo est en plein essor, pour des motifs utilitaires aussi bien que pour les loisirs ou le tourisme. Elle exerce une pression de plus en plus forte sur les transports collectifs, ainsi que sur les collectivités organisatrices de la mobilité. L’été 2019 a été marqué par de nombreux incidents sur les lignes françaises. Les emplacements vélo proposés dans les trains et les cars ont éconduit bon nombre de touristes et d’excursionnistes, qui affluent sur les itinéraires cyclables. Même constat pour les déplacements utilitaires : la saturation des transports, mais aussi le manque d’infrastructures et de services adaptés, rend souvent difficile la combinaison vélo-transports collectifs pour les trajets du quotidien. Comment améliorer ces liaisons ? Pour les collectivités territoriales, l’embarquement des vélos à bord des transports collectifs ne constitue qu’une partie de la réponse. Agir sur chaque étape de la chaîne de déplacement est nécessaire : les itinéraires de rabattement vers les pôles d’échanges multimodaux, le stationnement sécurisé et les services vélo en gare, l’information des voyageurs, la réservation, l’accessibilité des zones d’embarquement…

Établir des pistes d’actions concrètes pour les territoires

Pour répondre à la demande appuyée de ses adhérents sur ce sujet, Vélo & Territoires amorce en 2020 une étude pour développer l’intermodalité vélo-transports collectifs. Ce travail entend établir un état des lieux de l’intermodalité en France, identifier les freins rencontrés par les cyclistes lors de leurs déplacements intermodaux et proposer un benchmark des bonnes pratiques en France et à l’étranger. Le but ? Formuler des préconisations à destination des collectivités pour lever les freins préalablement identifiés. Vélo & Territoires animera un groupe de travail réunissant les acteurs concernés : État, opérateurs de transport, réseaux de collectivités, associations d’usagers, etc. Les régions et les autorités organisatrices de la mobilité (AOM), qui détiennent les compétences pour l’organisation de l’intermodalité sur leur territoire, contribueront évidemment à ces réflexions collectives. Ensemble, ces acteurs pourront co-construire un plan d’action national pour généraliser l’intermodalité sur le territoire français et lever les freins qui s’opposent encore à une mobilité plus durable et inclusive.

Antoine Coué


L’étude Intermodalité (EMBARQ) est réalisée avec le soutien technique et financier de l’Agence de la transition écologique (Ademe) et du Ministère de la transition écologique et solidaire (MTES).
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